Le taux d’emploi des réfugiés ukrainiens est de 11%: insuffisant aux yeux de certains
Parmi les réfugiés ukrainiens adultes, environ une personne sur dix a décroché un travail rémunéré en Suisse. Même si ce résultat dépasse celui des autres réfugiés, certains défis demeurent, comme celui de la langue
Six mois après le début de l’invasion de leur pays par la Russie, «seuls» 10,78% des réfugiés ukrainiens adultes de Suisse travaillent, mais ce résultat est déjà supérieur à la moyenne: sur une durée équivalente, les autres réfugiés reconnus et les personnes admises provisoirement affichent un taux de quelque 6%. Conseillère fédérale chargée du dossier, Karin Keller-Sutter n’a pas manqué de mettre en avant cette réalité hier, après avoir fait le point en compagnie des cantons, du patronat et des syndicats.
Il reste du pain sur la planche. Une entreprise sur dix a recruté un détenteur du permis S, une sur deux se dit prête à le faire, relève un sondage de l’Union patronale suisse. Pour en arriver là, divers obstacles devront être éliminés. «Trois points créent encore des blocages. La langue, tout d’abord», constate Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse. «Puis, la sécurité de planification: les entreprises ne savent pas combien de temps les Ukrainiens pourront rester en Suisse.»