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Sous tension, les entreprises lombardes ciblent le Tessin

Les salaires suisses séduisent une main-d’œuvre qui fuit l’Italie voisine. Le nouvel accord sur la fiscalité entre Berne et Rome pourrait réduire l’attrait du statut de frontalier

Des employés du groupe Mikron à Agno, dans le Tessin. Image d'archives. — © KEYSTONE/Christian Beutler
Des employés du groupe Mikron à Agno, dans le Tessin. Image d'archives. — © KEYSTONE/Christian Beutler

L’alarme est lancée. La Lombardie, l’une des régions les plus dynamiques d’Europe, est confrontée à une pénurie de travailleurs gravissima. Les associations représentant les entreprises de l’Italie voisine sont sous tension et elles ciblent le Tessin. «Les Italiens qui travaillent en Suisse sont passés de 31 800 en 2002 à 77 517 fin 2022. Cela nous crée un énorme déficit de compétences, surtout dans les communes frontalières. De sorte qu’effectuer la transition écologique et digitale devient extrêmement difficile», déplore Roberto Grassi, président de Confindustria Varese.

Tous les secteurs sont concernés, soutient-il, en particulier les services, l’industrie et la santé; «9500 infirmières manquent à l’appel en Lombardie seulement». La taxation des entreprises en Italie étant nettement plus élevée qu’en Suisse, il est impossible pour les sociétés italiennes d’être compétitives et de retenir les travailleurs, relève-t-il: «Selon une étude que nous venons de conduire, un hypothétique salaire net de 100 euros coûte 129,4 à une entreprise suisse et 187 euros à une italienne…»

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