Le sommet de Lugano, un vrai jackpot politique pour Ignazio Cassis
Malmené sur le dossier européen, contesté pour sa méthode, le président de la Confédération a rempli ses objectifs lors de la Conférence sur la reconstruction de l’Ukraine. Analyse
Le cliché a tout pour rester dans les mémoires. Figé dans une posture presque dévote, Ignazio Cassis lève les yeux au ciel, semble l’implorer, sous le regard de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal.
C’est le coup d’envoi de la Conférence internationale sur la reconstruction de l’Ukraine, ravagée par l’armée russe. Le président de la Confédération vient d’accueillir ses hôtes. Sur son terrain. A Lugano, le libéral-radical est le régional de l’étape, l’enfant du pays. Son hospitalité est authentique. Et à l’issue des deux jours d’échange, le bilan est positif. Sa «prière» du premier jour a été exaucée. Le ministre des Affaires étrangères et son département ont rempli leurs objectifs, savamment calibrés: sept principes guideront la reconstruction de l’Ukraine, faisant la part belle à la transparence, à la démocratie et à l’inclusion. En plus, le processus échafaudé en Suisse s’inscrit dans une certaine continuité, puisque les prochaines éditions se tiendront au Royaume-Uni, en Allemagne et en Estonie.