Tessin
Lugano accueille ce samedi la traditionnelle marche pacifiste et festive destinée à donner de la visibilité au mouvement LGBT. De nombreuses personnes ont fait le déplacement depuis la Suisse romande, où il n'y aura pas de défilé cette année

Organisé pour la première fois à Lugano, le cortège de la Pride s'est ébranlé ce samedi vers 16h00 dans une ambiance colorée et joyeuse. Le défilé rassemble des groupes homosexuels, bi, trans ou queer, ainsi que pacifistes venus de toute la Suisse et d'Italie notamment.
Le cortège doit parcourir les quais du lac et le centre-ville jusqu'au «village» de la Pride installé à proximité du stade de football. Là, les participants doivent être accueillis par le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le maire de Lugano Marco Borradori. Les organisateurs attendent de 6000 à 10 000 participants.
Une fête avant tout
Cette pride n'a pas de revendication politique particulière. Ce n'est pas le moment, selon son porte-parole. L'objectif, outre la fête, est de trouver une visibilité à long terme.
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Ce rassemblement au Tessin s'adresse cette année aussi aux participants LGBT de Suisse romande, où il n'y aura pas de pride en 2018. L'an dernier déjà, c'est à Berne que les gays et autres lesbiennes romands avaient tenu leur Pride.
Respect et droits sociaux
Le défilé marque le point culminant d'une semaine de spectacles et concerts à l'enseigne du respect des droits sociaux et civils des personnes LGBT. La journée qui a débuté par un temps radieux s'est assombrie au fil des heures.
La manifestation qui a lieu depuis 1969 à l'appel des associations LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) a, comme d'habitude, suscité la protestation des milieux catholiques conservateurs. Ceux-ci n'ont toutefois pas obtenu l'autorisation de la municipalité de contre-manifester.