Il incarnera sans doute la relève que l’UDC attend depuis des années. Agé de 34 ans, le Zougois Thomas Aeschi est le nouveau spécialiste des questions financières et fiscales du parti. Licencié en sciences économiques de l’Université de Saint-Gall, il a également fréquenté en globe-trotter les hautes écoles de Chicago, Sains Malaysia, Tel-Aviv et Harvard. Il est conseiller en gestion d’entreprise à Zurich.

Il parle aussi l’anglais, ainsi que le français, appris dans une école privée de Nice et efficacement rafraîchi durant les dernières vacances d’été.

Partisan d’un parlement tout électronique

Après chaque session parlementaire, il organise une présentation dans sa région pour débattre avec le public des sujets traités au Conseil national. «Il y a chaque fois entre 50 et 100 personnes», se félicite-t-il. Parmi ses engagements, il se bat contre l’avalanche de papier qui submerge le parlement fédéral et a déposé une motion pour un parlement «tout électronique» d’ici à 2015.

Il a lui-même fait l’expérience des contraintes que représente le papier. Mercredi dernier, on lui a refusé l’enregistrement d’une question pour l’heure des questions de ce lundi. «La version numérique envoyée par e-mail ne suffisait pas, je devais déposer ma question en version imprimée signée, mais je l’ai fait quelques minutes trop tard», déplore-t-il. Après à peine deux ans à Berne, il est déjà vice-président du groupe UDC, et Christoph Blocher l’a intégré dans le «Comité contre l’adhésion rampante à l’UE» qu’il vient de constituer.