L’agriculture biologique suisse a toujours la cote. Son chiffre d’affaires a crû de 7,5% en 2014. Le nombre de producteurs convertis au bio a augmenté de 95 l’année passée. La Suisse romande compte toutefois moins d’exploitations de ce type que la moyenne nationale.

Parmi les 6387 producteurs bio enregistrés en Suisse l’an dernier, 5979 travaillaient selon le cahier des charges de Bio Suisse. En 2015, le label a déjà reçu 164 demandes de conversion au «Bourgeon», ont indiqué ses responsables mercredi à Berne.

Avec un chiffre d’affaires de 2,207 milliards de francs, les produits biologiques ont atteint une part de marché de 7,1%, contre 6,9% un an plus tôt. Ce taux a augmenté dans toutes les régions linguistiques. Cependant, la Suisse alémanique se trouve au-dessus de la moyenne (7,4%), alors que la partie romande est en deçà (6,5%).

Bien que le nombre de fermes biologiques ait crû de manière générale dans le pays, il reste en Suisse romande inférieur à la moyenne nationale, selon Daniel Bärtschi, directeur de Bio Suisse. Sur les 5979 exploitations biologiques, quelque 780 se situent dans les cantons romands, contre près de 5000 en Suisse alémanique.

S’il y a encore peu de paysans bio dans la région francophone, c’est parce que les agriculteurs y possèdent souvent de grandes cultures. Une surface de taille importante comporte plus de contraintes, notamment au niveau des maladies et des mauvaises herbes, explique le directeur.

«Nous savons qu’il y a un fort potentiel en Suisse romande et que la région est très ouverte au bio», a ajouté Daniel Bärtschi. «Nous voulons augmenter la production, pas l’importation». Urs Brändli, président de Bio Suisse, a rappelé qu’une antenne romande existe à Lausanne depuis le 1er mars. La marque au bourgeon souhaite ainsi attirer de nouveaux producteurs romands.