Eviter des licenciements était l’une des revendications majeures des employés des TPG. Ceux-ci avaient mené une grève d’une journée, il y a deux semaines, qui avait paralysé l’entreprise. Aucun bus et aucun tram des TPG n’avaient circulé ce jour-là, et aucun service minimum n’avait été assuré.
Du côté des TPG, on se montre également satisfait de l’accord trouvé. La direction et le conseil d’administration de l’entreprise ont reçu du Conseil d’Etat un mandat pour négocier avec les représentants du personnel. Une plus grande marge de manœuvre leur a été laissée pour arriver à un compromis.
Avant le déclenchement de la crise, un cadre financier rigide avait été imposé aux TPG. La direction et le conseil d’administration ont obtenu un peu plus de souplesse. Elle leur permettra d’améliorer l’offre à certains endroits et d’optimiser la situation à d’autres endroits, a indiqué le directeur général des TPG Christoph Stucki.
L’enveloppe financière mise à disposition des TPG par le canton de Genève ne changera pas, a relevé pour sa part la présidente du conseil d’administration des TPG, Anita Frei. Ce montant figure dans le projet de contrat de prestations 2015-2018, qui doit encore être discuté au Grand Conseil, et qui lie l’Etat et le transporteur.
Baisse des tarifs
Ce projet de contrat de prestations avait été élaboré après l’acceptation par les Genevois d’une initiative baissant les tarifs des TPG. Il prévoyait une diminution de l’offre due au recul des recettes, la suppression de plus d’une centaine de postes de travail, et des licenciements à partir de fin 2015.
L’accord négocié mercredi avec les syndicats donne une certaine latitude aux TPG pour trouver des économies et améliorer le fonctionnement de l’entreprise. La baisse des tarifs, qui interviendra dans une dizaine de jours, débouchera aussi peut-être sur une bonne surprise en matière de recettes.
Personne aujourd’hui ne peut dire comment les Genevois vont réagir aux nouveaux tarifs, a relevé M. Stucki. La diminution des recettes ne sera peut-être pas aussi importante qu’envisagée. Si les TPG améliorent en parallèle leur offre, il est aussi imaginable, dans ce cas de figure, que le client paie un peu plus, a-t-il ajouté.