L’homicide de ce Cap-Verdien avait été suivi d’une marche blanche dans la capitale vaudoise, alors pointée du doigt pour ses nuits agitées. Plus de 400 personnes avaient pris part à cette manifestation.
Le meurtrier, un jeune Suisse d’origine balkanique, reprochait au Tribunal cantonal vaudois d’avoir insuffisamment pris en compte son très jeune âge au moment des faits. Il rappelait qu’il n’avait que 18 ans et quatre mois lorsqu’il a commis son meurtre.
Selon l’arrêt du TF, diffusé mercredi, «le jeune âge n’impose pas, à lui seul, une réduction de peine». De plus, «la cour cantonale n’a pas ignoré le facteur du jeune âge, qu’elle a mentionné expressément dans son jugement». «La sanction de quatorze ans de privation de liberté tient suffisamment compte des éléments favorables retenus à décharge par la cour cantonale», juge le TF.
Mon Repos souligne par ailleurs la très lourde responsabilité du jeune homme. Il indique que «le meurtre, par le caractère lâche et futile des circonstances, n’est pas sans évoquer la manière particulièrement odieuse d’agir d’un assassin».
Une histoire de briquet
Avant le meurtre, le jeune homme traînait avec des amis près du quartier du Flon à Lausanne lorsqu’il a rencontré un groupe de Cap-Verdiens. Il avait consommé passablement d’alcool et pris de la cocaïne.
Soudain, une simple histoire de briquet dans laquelle il n’avait pas été pris à partie a dégénéré. Il a alors sorti un cran d’arrêt de son sac et sauté littéralement sur un Cap-Verdien, père de famille, âgé de 32 ans. Il lui a asséné plusieurs coups de couteau, notamment au thorax. Le père de famille est décédé peu après des suites de ses blessures.
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Dans un autre arrêt, également diffusé mercredi, le TF accepte en revanche le recours d’une des connaissances du meurtrier, un jeune ressortissant espagnol condamné par le Tribunal cantonal vaudois à une peine de 37 mois de prison pour omission de porter secours.
Mon Repos annule la condamnation et renvoie le dossier au TC. Ce dernier devra examiner quelles étaient les interventions concrètement envisageables, tel un appel à l’aide d’urgence ou des mesures élémentaires de premier secours. (arrêts 6B_812/2015 et 6B_813/2015 du 16 juin 2016)