«L'occupation croissante du territoire est déterminée avant tout par les besoins croissants en matière d'habitat, de formation, d'approvisionnement et de loisirs. Conséquence de cette évolution: la mobilité des personnes et des marchandises a fortement progressé et continuera de se développer à l'avenir», argumente l'UDC thurgovien Peter Spuhler. «Le contre-projet part d'une conception globale du trafic, ce qui est une première», relève encore ce patron d'une entreprise de construction ferroviaire.
«Avec cette proposition, le parlement reçoit le mandat important de réaliser un programme d'infrastructures de transports et s'éloigne de la politique du coup par coup menée jusqu'à présent», complète le radical grison Duri Bezzola. Pour sa part, la démocrate-chrétienne fribourgeoise Thérèse Meyer relève les bienfaits du contre-projet pour les agglomérations. Elle fait remarquer que les 300 millions annuels prévus pour désengorger les centres urbains sont tout sauf négligeables. «Cette somme ne profitera pas qu'aux grandes villes mais aussi aux agglomérations comme Fribourg», ajoute-t-elle. Elle rêve déjà d'une subvention fédérale pour le nouveau pont de la Poya, ce qui, reconnaît-elle néanmoins, est loin d'être acquis.
Gerold Bührer insiste sur la construction financière du fonds. Il affirme que celle-ci respecte le frein à l'endettement, même si le transfert d'argent proposé est considéré comme une exception légale à cette règle. «Il n'est pas question d'admettre la contraction de nouvelles dettes, aucun intérêt ne sera payé et il n'y aura pas de charge financière supplémentaire pour la Confédération», souligne-t-il. Duri Bezzola a encore rappelé que le percement d'un deuxième tunnel au Gothard n'est qu'une petite partie du programme: un milliard sur les trente prévus. Il souligne cependant la nécessité de le prévoir, pour des raisons de sécurité.