Autant d'arguments en faveur du «marché vert»: la protection de la nature n'est pas que dépenses, elle génère aussi une activité économique, plaident les professionnels. Ce qui les conduit à fustiger la politique «à courte vue» des autorités fédérales. Les coupes «disproportionnées» dans les budgets de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage les mettent en rogne, de même que l'enterrement de la révision de la loi sur la protection de la nature, qui ouvrait la voie à de nouveaux parcs nationaux et régionaux. Selon Yves Leuzinger, cette reculade prétérite des régions limitrophes, les privant de précieuses «incitations économiques».
Pas d'activisme
De même, Allium critique les doutes du Conseil fédéral s'agissant de la manière de réduire les émissions de CO2 (LT du 12.06.2004) et plébiscite la taxe sur les carburants. Plus largement, le lobby veut éviter un «démantèlement du savoir-faire helvétique» dans ce domaine.
Pour Yves Leuzinger, cette démarche ne rejoint pas l'activisme des organisations écologistes: Allium n'interviendra pas dans les débats de fond, mais veut donner une voix à ceux qui, en aval, sont chargés de mettre en œuvre les décisions politiques. On risque pourtant bien de l'entendre dès cet automne, lors de la reprise du débat sur la taxe sur le CO2.