Les novices du Palais
Toute la semaine, «Le Temps» présente les nouveaux élus fédéraux. Parole au PLR Philippe Bauer

Dans quelle commission un avocat souhaite-t-il siéger ? Dans celle des Affaires juridiques, pardi ! C'est bien ce qui attend le libéral-radical neuchâtelois Philippe Bauer. «Je reste dans mon domaine professionnel. Mais c'est plus simple quand on arrive à Berne. Il est plus difficile de s'adapter à une commission qui traite de sujets nouveaux pour vous», confie-t-il.
Mais c'est un autre défi qui attend l'avocat d'Auvernier : la députation neuchâteloise a été amputée d'un membre pour cause de stagnation démographique. «Il faudra s'engager davantage», constate-t-il. C'est vrai, mais il faut bien admettre que la députation sortante au Conseil national n'était pas particulièrement flamboyante.
Cela dit, il y a un dossier pour lequel les six élus fédéraux neuchâtelois devront se battre à Berne : le plan Mobilité 2030. Un dilemme pour Philippe Bauer, qui s'était opposé au projet de liaison rapide Transrun en 2012 ? «J'avais surtout critiqué le financement de ce premier projet. La nouvelle version résout à peu près cette question. Elle offre une vision générale qui combine la route et le rail. Et pense que l'on peut s'offrir la part qui sera à la charge du canton, malgré les difficultés financières», commente-t-il.
Sa découverte de la Berne fédérale lui a réservé quelques surprises. «J'ai été étonné de voir qu'un long système de votes à bulletins secrets était nécessaire pour élire les membres du bureau alors qu'aucun n'est contesté. Au Grand Conseil neuchâtelois, cela se fait tacitement avec embrassades. Et il faut s'habituer au bicaméralisme. C'est une grosse machine», fait-il remarquer. Il devra par ailleurs perfectionner ses connaissances d'allemand.