C’est un triple oui qui se dessine pour les votations fédérales du 18 juin, selon un second sondage de Tamedia et «20 Minutes». L’imposition minimale des grandes entreprises selon les standards de l’OCDE bénéficie du soutien le plus important. Trois quarts des personnes interrogées y sont favorables, selon ce sondage publié mercredi. La part du non s’élève à 21%. Le projet bénéficie d’une forte approbation dans tous les groupes de populations.

Auprès des partisans, l’argument qui fait le plus mouche est que l’impôt minimum adopté par l’OCDE et le G20 est juste et permet d’endiguer la concurrence fiscale internationale malsaine. A l’inverse, les opposants avancent le plus souvent que l’impôt minimum sape l’attractivité économique de la Suisse.

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Lignes partisanes sur le climat

Une polarisation s’observe en revanche pour les deux autres objets fédéraux. Si 55% des sondés approuvent la loi sur le climat (contre 43% de non), les intentions de vote suivent de près les lignes de fracture partisanes. Les sympathisants du PS, des Verts et des Vert’libéraux soutiennent massivement le texte. Une majorité des partisans du Centre y sont également favorables tandis que les électeurs du PLR sont divisés (46% de oui, 49% de non). A l’inverse, les partisans de l’UDC rejettent clairement la loi (86%). Il existe en outre des différences entre les régions linguistiques et les lieux d’habitation. L’approbation est ainsi plus forte en Suisse romande (63% de oui) et au sein de la population urbaine (62%).

Les principaux arguments en faveur du projet sont que la Suisse doit contribuer à la maîtrise de la crise climatique et réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger, ce qui augmentera la sécurité de l’approvisionnement énergétique. Les opposants estiment en revanche que la loi entraînera une augmentation massive de la consommation d’électricité, ce qui se traduira par une hausse de plusieurs milliers de francs des coûts énergétiques annuels par habitant.

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UDC opposée à la loi Covid-19

Quant à la prolongation de certaines dispositions de la loi Covid-19 jusqu’à fin juin 2024, elle serait acceptée par 56% des sondés tandis que 42% la rejetteraient. La part des indécis s’élève à 2%. Elle s’est rétrécie par rapport au premier sondage. Les partisans de l’UDC rejettent clairement cet objet (76%). A l’inverse, le oui atteint les 70% chez les plus de 65 ans.

L’argument le plus avancé par les partisans est que l’évolution du coronavirus reste imprévisible et que de nouvelles vagues restent possibles à tout moment. Les autorités ont donc besoin de bases légales pour pouvoir agir rapidement en cas d’urgence. Les opposants estiment au contraire que la pandémie est terminée et qu’il n’y a plus besoin de mesures.

Le sondage a été réalisé en collaboration avec l’institut LeeWas. 11 021 personnes de toute la Suisse, dont 2374 en Suisse romande, y ont pris part en ligne les 15 et 16 mai. La marge d’erreur est de +/- 1,6 point de pourcentage.

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