djihad
Un seul djihadiste de retour en Suisse a pour l’instant été condamné. Reconnu coupable de participation à une organisation criminelle et d’avoir servi dans un groupe armé à l’étranger, il n’a écopé que de 600 heures de travail d’intérêt général avec sursis
Une peine légère et un travail photo
Vingt procédures pénales sont actuellement ouvertes contre des présumés djihadistes liés à la Suisse. Mais un seul, de retour, a été condamné. Il s’agit du Valaisan revenu à la mi-mars 2014 après trois mois passés en Syrie, où il avait rejoint l’Etat islamique. Sous le coup d’une enquête du Ministère public de la Confédération pour «présomption de soutien et/ou participation à une organisation criminelle» (passible d’une peine de 5 ans de prison), il a été reconnu coupable de participation à une organisation criminelle et de service militaire étranger. Mais il n’a été condamné qu’à 600 heures de travail d’intérêt général avec sursis, assorties d’une psychothérapie. Autres conditions: il doit trouver une place de travail et réaliser, en Suisse, un documentaire photographique sur le thème «signes de paix». La Suisse, qui n’a pas de liste rouge d’organisations terroristes à proprement parler, vient de renforcer son arsenal législatif: la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique, ainsi que les organisations apparentées, est entrée en vigueur au 1er janvier 2015.