Pour faire face au gel, faut-il changer les cultures?
Si l’épisode n’est, a priori, pas aussi ravageur que celui de l’année dernière, le gel a, de nouveau, fait quelques dégâts aux cultures ce week-end, notamment celles d’abricots. Pourtant, planter d’autres espèces n’est pas la solution. Explications
La scène est aussi belle qu’inquiétante. Si le spectacle est merveilleux pour les yeux lorsque les coteaux valaisans s’illuminent durant les nuits d’avril, pour les arboriculteurs c’est le salaire de toute une année qui se joue. Ce week-end, plusieurs d’entre eux étaient sur le pied de guerre pour lutter contre le gel et éviter, comme ce fut le cas l’année dernière, de perdre la quasi-totalité de leur récolte. Et au réveil, ce lundi matin, le pire semble évité.
S’il est compliqué de réaliser un bilan immédiatement après un épisode de gel, Sébastien Besse, le chef de l’Office d’arboriculture et de cultures maraîchères valaisan, reste, dans l’ensemble, confiant. «A priori, ce n’est pas un épisode aussi ravageur que celui de l’année dernière [en Valais, le gel de 2021 avait ravagé près de 70% de la récolte d’abricots, ndlr]», souligne-t-il. Cela est notamment dû au stade phénologique des cultures. «L’année dernière, la végétation avait une dizaine de jours d’avance comparativement à cette année. C’est important, car plus le stade est avancé, plus la sensibilité au gel augmente», détaille Sébastien Besse.