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Des «listes idéales» pour la Constituante valaisanne

Le mouvement non partisan Appel citoyen organise une primaire numérique en vue de l’élection de novembre pour la Constituante. Il innove en s'alliant à une équipe de l’EPFL pour que ses candidats représentent au mieux les envies de ses sympathisants

Le Valais désignera les membres de sa Constituante en septembre. — © JEAN-CHRISTOPHE BOTT/KEYSTONE
Le Valais désignera les membres de sa Constituante en septembre. — © JEAN-CHRISTOPHE BOTT/KEYSTONE

Les contours du Valais de demain se dessinent dès cette année. Fin novembre, les citoyens se rendront aux urnes pour élire les membres de la Constituante, qui aura pour mission de réviser la Constitution cantonale. Les partis traditionnels seront dans la course, mais de nombreuses personnes non partisanes et indépendantes s’intéressent également à la démarche. Afin de leur permettre de se présenter, le mouvement Appel citoyen a été créé. Et il innove.

«Des listes idéales»

Pour que ses listes soient au plus près de ce que désirent ses sympathisants, le mouvement s’est associé à des chercheurs de l’EPFL pour sa primaire numérique. Cette collaboration doit permettre de présenter «des listes idéales» lors de l’élection.

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La primaire est organisée en deux temps. La première phase a lieu ce week-end. Les votants, qui ont jusqu’à ce jeudi pour s’inscrire, doivent se prononcer sur les critères de cette liste idéale. Ils diront si elle doit respecter la parité hommes-femmes, refléter les catégories d’âge de la population valaisanne et garantir la représentation des différentes communes d’un district. Une fois les critères arrêtés, une deuxième phase se déroulera en septembre. Chaque votant pourra alors voter pour ses candidats préférés.

«Une première mondiale»

C’est à ce moment-là qu’entre en scène l’équipe d’informatique théorique de l’EPFL. La méthode d’Elisa Celis, Nisheeth Vishnoi et Lingxiao Huang sera appliquée pour dépouiller le scrutin. L’an dernier, ils ont mis au point une technique qui consiste à récompenser les mieux élus, tout en respectant un certain nombre de critères.

Au terme du scrutin, les candidats sont classés selon le nombre de voix qu’ils ont obtenu, un algorithme applique alors les critères prédéfinis à ces résultats bruts pour obtenir les résultats définitifs. «L’utilisation de cette méthode est une première mondiale lors d’un scrutin politique», précise Elisa Celis. L’étude qui développe cette théorie sera publiée cet été. Les résultats de la première phase de la primaire seront quant à eux connus dimanche soir.