Le rêve olympique du Valais n’est pas mort
Un comité planche actuellement sur un projet en vue d’accueillir les JO d’hiver de 2030 entre le Valais, Chamonix et le nord de l’Italie, a appris «Le Temps». Mais pour Swiss Olympic, 2030, c’est trop tôt. Une candidature suisse dans le futur n’est toutefois pas exclue
Saint-Moritz, deux fois. En 1928 et 1948, la station grisonne a accueilli les Jeux olympiques d’hiver. A ce jour, elle demeure la seule région de notre pays à avoir reçu cet événement planétaire. Pourtant, les candidatures ont été nombreuses. Tout le monde se souvient de la dernière en date: Sion 2026, avortée après le refus des Valaisans dans les urnes en juin 2018. Au fil des décennies, les projets, morts plus ou moins tôt, se sont multipliés. Et cela continue. En Valais, la flamme olympique n’est pas encore éteinte, malgré les échecs des candidatures de 1976, 2002, 2006 et 2026. Le Temps a appris qu’un dossier de candidature autour de l’Espace Mont-Blanc, regroupant la Suisse, l’Italie et la France, est actuellement en préparation, pour les JO de 2030. Mais notre pays veut-il réellement organiser un tel événement?
Au courant du projet helvetico-franco-italien, Swiss Olympic souligne que «de telles initiatives sont courantes». Selon nos informations, l’idée est portée par un comité d’une quinzaine de personnes, de divers horizons. Et celui-ci pourrait encore s’élargir, dans les semaines à venir, en accueillant notamment des politiciens en son sein. La vision qu’il porte est celle d’une candidature basée sur la durabilité. Et c’est là que la collaboration entre les différents pays prendrait tout son sens. Pour éviter de construire des installations qui ne seraient pas utilisées par la suite – les fameux éléphants blancs –, le projet veut s’appuyer sur l’existant et miser sur les points forts de régions allant de Chamonix à Saint-Moritz, en passant par le Valais, mais aussi Milan et Cortina, qui accueilleront les Jeux d’hiver en 2026.