Par
Publié mercredi 24 octobre 2018 à 17:50
Modifié jeudi 25 octobre 2018 à 08:52

La démarche découle d’une envie simple, celle d’aider les gens. C’est ce désir qui a poussé Francine à mettre sur pied un groupe WhatsApp pour les habitants de son village de Mase, situé dans le val d’Hérens (VS), à une vingtaine de minutes de voiture de Sion. Intitulé «Mains solidaires», le groupe permet à ses membres de se rendre de petits services, entre eux, mais également d’aider la collectivité, notamment les personnes âgées.

L’idée est née il y a près de deux ans. L’utilisation de l’application de messagerie s’est faite instinctivement. Elle permet de réunir plusieurs personnes et de leur faire parvenir facilement les demandes. «La personne qui prend en main le cas le signale. Tout le monde est ainsi au courant et nous ne travaillons pas à double», souligne Francine, qui préfère garder l’anonymat. L’important pour elle n’étant pas la personne qui a initié la démarche, mais la démarche elle-même.

«Pour tout et n’importe quoi»

Les services rendus sont multiples et variés. Covoiturage entre la plaine et le village, prêt de remorque lors de déménagements, aider un voisin à se rendre chez le médecin, les habitants peuvent être sollicités «pour tout et n’importe quoi», explique Francine. Un exemple l’a particulièrement marquée, celui d’un villageois, sous le coup d’un retrait de permis, qui devait se rendre à Sion tous les matins pour commencer son travail à 6 heures. «Nous avons trouvé quatre personnes pour l’y emmener, à tour de rôle», se réjouit-elle.

L’entraide fonctionne dans ce village de 240 âmes. Mais la technologie permet également à la population de se retrouver. Un autre groupe intitulé «Mase rencontres» a été créé pour favoriser le rapprochement entre habitants. «L’un des cafés du village a fermé ses portes durant de nombreux mois, il a donc fallu remplacer ce lieu de rencontre», indique Francine. Ce second groupe WhatsApp permet ainsi aux villageois de se retrouver une fois par mois autour d’un verre pour échanger.

Concept étendu à l’ensemble de la commune

Utile, la démarche est saluée par le président de la commune de Mont-Noble. Bernard Bruttin se réjouit de «cette initiative privée qui est dans l’intérêt de la collectivité publique». Les autorités communales s’en sont même inspirées pour étendre le concept aux deux autres villages de la commune, Nax et Vernamiège.