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En Valais, le tracé de l’autoroute électrique pourrait évoluer

Cinq pylônes de la ligne à très haute tension Chamoson-Chippis pourraient être déplacés. Le canton du Valais et Swissgrid ont négocié un accord de principe

Selon le rapport rendu par Bureau d’études géologiques SA, le déplacement des cinq pylônes est techniquement réalisable, sous certaines conditions. — © Sedrik Nemeth
Selon le rapport rendu par Bureau d’études géologiques SA, le déplacement des cinq pylônes est techniquement réalisable, sous certaines conditions. — © Sedrik Nemeth

Les opposants à la ligne à très haute tension Chamoson-Chippis semblent avoir été entendus. Les cinq pylônes problématiques de l’autoroute électrique, situés dans les secteurs de Grône et de Chalais, pourraient être déplacés. L’Etat du Valais et Swissgrid ont négocié, «à la suite de longues discussions», un accord de principe sur une nouvelle procédure pour un projet de déplacement.

Cet accord se base sur un rapport rendu par Bureau d’études géologiques SA fin septembre. Il démontre que le déplacement des cinq pylônes «est techniquement réalisable sous certaines conditions». Il relève également que, en cas de modification du tracé, «l’exposition aux risques naturels et les charges y relatives [seraient] équivalentes aux charges du tracé actuel». Le géologue cantonal devra toutefois se prononcer à ce sujet.

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Un certaine urgence

Si le déplacement des pylônes ne semble pas poser de problèmes majeurs, l’accord signé entre le canton et Swissgrid ne met pas un terme aux travaux de construction de la ligne, qui sont en cours. Le tracé validé par le Tribunal fédéral en septembre 2017 «reste en vigueur jusqu’à une éventuelle nouvelle approbation de plans», rappelle l’Etat du Valais dans un communiqué. C’est donc une véritable course contre la montre qui s’engage.

«Swissgrid ne veut pas perdre de temps à cause de nous», explique Roberto Schmidt. Le conseiller d’Etat chargé de l’énergie ajoute que la société nationale pour l’exploitation du réseau électrique est d’accord de construire, dans un premier temps, les tronçons qui ne posent pas de problème. «Mais si nous ne sommes pas prêts avec notre nouveau projet rapidement, elle construira également les cinq pylônes en question», prévient-il. Roberto Schmidt espère donc que les études, financées à hauteur de 250 000 francs par l’Etat du Valais, ne se prolongeront pas et que, lors de la mise en consultation du nouveau projet, il n’y aura pas d’opposition. Cela permettrait que la nouvelle implantation des cinq pylônes soit réalisée avant la fin de la construction du tracé initial.