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Si l’ancien homme de loi a incité, ou tenté de le faire, une dizaine de personnes afin qu’elles fassent un faux témoignage, il a également menacé et intimidé de potentielles victimes de son frère ou encore rédigé des plaintes pénales erronées pour discréditer le travail des enquêteurs. «On aurait pu attendre de vous que vous fassiez preuve de retenue et de conscience et que vous utilisiez vos talents d’avocat pénaliste pour aider votre frère», souligne la juge, qui indique que seule la mise en détention préventive du prévenu a mis fin à ses agissements. Et la juge d’insister également sur le «mauvais comportement» de l’ancien avocat lors de la procédure, lui qui a toujours nié les faits avant de les reconnaître en fin d’instruction.
«Vous vous en sortez bien»
S’adressant directement à lui, la présidente de la cour lance: «Vous vous en sortez bien avec cette procédure simplifiée. Le Ministère public a été clément et vous le savez bien.» Dans la foulée, la juge indique espérer que «la cour ne s’est pas trompée en validant cette procédure simplifiée», tout en rappelant que l’homme a d’autres procédures en cours, contre lui, pour menaces et contraintes. «Il vous appartient à vous seul d’assumer vos actes et de reprendre le cours de votre vie avec honnêteté», conclut la présidente de la cour.
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Quelques minutes plus tôt, lors de son interrogatoire, l’homme avait souligné n’avoir, pour l’instant, aucun projet de vie. «Je n’ai aucune activité lucrative, je prends du temps pour moi», a-t-il indiqué. Lorsque la juge lui a demandé s’il avait réalisé la gravité des faits et l’impact qu’ils ont eu sur les victimes, il a répondu, d’une voix à peine audible, par l’affirmative, précisant qu’ils se sont déroulés à une période de sa vie lors de laquelle il n’avait «pas forcément les idées claires». A-t-il des excuses à adresser aux parties plaignantes, présentes dans la salle? «Nous avons déjà eu l’occasion de discuter, je me suis déjà excusé auprès de chacune d’elles, je ne vais pas réitérer mes excuses. Mais je le redis: je regrette ce qui s’est passé.» Au total, l’homme devra verser 50 000 francs aux quatre plaignants pour tort moral et pour leurs frais d’avocat. A cela s’ajoutent plus de 21 000 francs de frais de justice.