C’est la crainte principale des Valaisans concernant la candidature de Sion aux Jeux olympiques de 2026: l’hypothèse probable d’un endettement du canton. Selon un sondage publié vendredi, 40% des citoyens craignent que le budget ne soit pas respecté. Pour répondre à ces inquiétudes, Swiss Olympic, la ville de Sion et l’Etat du Valais ont présenté ce lundi les principales lignes directrices du contrat de ville hôte.

Ils ont obtenu du Comité international olympique (CIO) un accord de principe pour signer conjointement ce contrat, tout en déléguant l’organisation des JO à une association ou à une société anonyme, la décision finale n’étant pas encore prise.

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«C’est l’argument principal des opposants qui tombe, explique Frédéric Favre, le conseiller d’Etat chargé du dossier. Les Valaisans ne passeront pas à la caisse, c’est l’association ou la société anonyme qui répondra sur sa fortune d’un éventuel déficit et si elle n’y arrive pas, elle fera faillite.»

Un matelas confortable 

Mais le risque de déficit est limité grâce à plusieurs facteurs, précise Frédéric Favre. «Le budget de Sion 2026 comprend, d’une part, une réserve de la Confédération de l’ordre de 215 millions de francs. Les 118 mesures de l’agenda 2020 du CIO devraient permettre, d’autre part, d’économiser entre 200 et 300 millions. Nous avons enfin prévu de conclure une assurance en cas de dépassement des frais, avec une couverture de 300 millions de francs.»

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Le budget de Sion 2026 s’élevant à 1,7 milliard, le matelas est donc confortable, estime Frédéric Favre. «D’autant plus qu’il n’y a jamais eu de déficit dans l’organisation de Jeux olympiques. C’est toujours la construction des infrastructures qui en a généré, or on ne construira rien.» Le CIO dira s’il partage ou non cet avis. Les Valaisans, eux, s’exprimeront le 10 juin prochain.