A Valère, la fin du «chantier d’une vie»
La restauration de la basilique, qui surplombe la ville de Sion, arrive à son terme. Après trente-cinq années de travaux. Reportage au cœur de l’édifice
Dans le langage courant, on la considère comme un château. Pourtant, Valère est un lieu de culte. Une basilique, même, depuis que le pape Jean Paul II en a décidé ainsi en 1984. Trônant fièrement au centre de la vallée du Rhône, au côté des ruines du château de Tourbillon – ravagé par un incendie en 1788 –, le bourg fortifié de Valère donne à la ville de Sion son relief si particulier, reconnaissable loin à la ronde. Débarrassée, depuis plus d’une année, des échafaudages qui l’entouraient, quasiment sans interruption, depuis près de trente-cinq ans, l’église a retrouvé ses véritables contours. Signe que la restauration de l’édifice, démarrée en 1987, est sur le point de se terminer.
Affairés à l’intérieur de l’édifice, à une vingtaine de mètres du sol, les restaurateurs d’art sont dans la dernière ligne droite. L’inauguration de la restauration de l’intérieur de la basilique aura lieu le 12 juin prochain. Tant l’extérieur que l’intérieur du bâtiment se seront ainsi offert une seconde jeunesse, pour un coût avoisinant le million de francs par année. «Tout l’intérieur, sauf ce qui ne touche pas les murs, à l’image des autels latéraux», précise Maria Portmann, la conservatrice cantonale des monuments historiques, qui nous accompagne le temps de la visite. Et en cette mi-février, difficile de croire que la fin des travaux est proche.