Le Conseil d’Etat vaudois devra réaliser une étude sur les conséquences qu’aurait un taux d’imposition du bénéfice des entreprises inférieur à 15% dans le canton. Le Grand Conseil a accepté mardi de lui transmettre le postulat de l’UDC Claude-Alain Voiblet.

Le postulat offre la possibilité d’expliquer au public la problématique complexe de la fiscalité des entreprises, a estimé Michele Mossi, de l’Alliance du centre. L’étude permettra de justifier la stratégie actuelle des 23,5 points d’impôt et d’évaluer l’impact d’une baisse de ce taux sur l’économie et les finances du canton.

La gauche et les Verts ont fustigé un postulat «périlleux». «Il s’agit de l’exemple même d’une proposition inutile, voire nuisible dans un contexte délicat et face aux attaques de l’Union européenne», a relevé le socialiste Jean-Michel Favez. Une proposition écologiste de réaliser une étude sans présupposé au sujet du niveau du taux a été rejetée.

Le ministre des finances Pascal Broulis a plaidé pour la patience. «Il faut laisser les choses venir. Il est bien sûr fondamental de garantir un espace où les entreprises peuvent se projeter. Mais ce qui est important, ce n’est pas le taux, c’est la pratique au sens large».