Plusieurs communes du canton de Vaud dénoncent «une charge disproportionnée» s’agissant de la gestion des points de rencontre d’urgence (PRU), ces lieux où la population pourrait trouver des prestations essentielles en cas de rupture de l’approvisionnement électrique ou de défaillance des systèmes de télécommunication.

Une mission «inadéquate»

Dans un communiqué publié ce vendredi 18 novembre, l’Association de communes vaudoises (AdCV), qui représente quelque 70 communes, estime que la mission confiée par le Conseil d’Etat est «inadéquate.» Les communes ne sont plus seulement chargées d’identifier les PRU, mais de les mettre en place et de les exploiter. «Cette mission sort complètement du périmètre des compétences communales et relève de la gestion de crise», affirme la faîtière.

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L’AdCV remarque aussi que la mise en place des PRU constitue «une charge supplémentaire pour les communes, tant sous l’angle logistique que financier.» Elle mentionne la nécessité d’instaurer un service de piquet du personnel, ainsi que des mesures pour garantir notamment la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable.

«Dans un contexte où la Confédération n’a encore émis aucune directive, cette mission apparaît donc non seulement inadéquate pour les communes, mais également disproportionnée dans son ampleur», lit-on dans le communiqué.

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Regrettant que les faîtières de communes n’aient pas été consultées en amont, l’AdCV demande au Conseil d’Etat et à l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) de «reconsidérer l’attribution de cette mission aux communes ou, subsidiairement, de mettre en œuvre un véritable accompagnement logistique et financier».