Le Centre prend un siège au PS à Prilly
Le siège de la démissionnaire Anne Bourquin Büchi à la municipalité de Prilly échappe aux socialistes. Le Centriste Luigi Sartorelli l’emporte au terme d'une campagne agitée

Le Parti socialiste (PS) n’est pas parvenu à défendre le siège de la démissionnaire Anne Bourquin Büchi à la municipalité de Prilly, dans l’ouest lausannois, lors de l’élection complémentaire organisée pour réattribuer ce fauteuil. Porté par la droite, Luigi Sartorelli (Centre) l’a emporté dimanche face à Yan Giroud (PS) au premier tour.
Le candidat du Centre a recueilli 1187 voix, contre 984 pour son rival socialiste. La majorité absolue était fixée à 1113 voix. Le taux de participation a atteint 27,40%.
La gauche demeure majoritaire
Même s’ils perdent un siège, les partis de gauche restent majoritaires à l’Exécutif prilléran. L’organe sera désormais composé d’un socialiste (Ihsan Kurt), deux Verts (Rebecca Joly et Maurizio Mattia), un libéral-radical (Alain Gillièron, syndic) et un représentant du Centre (Luigi Sartorelli).
Né en 1963, Luigi Sartorelli est maître ébéniste de profession. Actuellement conseiller communal, il remplacera Anne Bourquin Büchi à la Municipalité dès le 1er juillet prochain. En poste depuis 2011, la responsable de l’Enfance, de la Jeunesse, des Sports et des Affaires sociales avait annoncé en décembre denier sa volonté de quitter l’Exécutif.
La dernière tension pendant la campagne: Un élu PLR se filme au domicile de socialistes et agite la commune de Prilly
Une ambiance de travail «trop agressive»
Dans sa lettre de démission, Anne Bourquin Büchi avait écrit que depuis le début de la législature (2021-2026, ndlr), le style de travail était «trop agressif» à son goût. Elle avait ajouté ne plus arriver à travailler de manière «collégiale et consensuelle» et vivre «mal les tensions» au sein de la municipalité.
La commune de l’Ouest lausannois, qui a basculé à gauche lors des dernières élections générales, a été agitée par des turbulences politiques ces derniers mois. La volonté du nouvel Exécutif d’exercer son droit de préemption sur un terrain d’une valeur de 62 millions de francs en faveur d’une coopérative d’habitation a fait des vagues. Des révélations sur le financement de campagne du PLR – parti du syndic Alain Gillièron – ont également provoqué des remous.
Lire aussi: Sur le droit de préemption, droite et gauche restent irréconciliables
Une tribune: A Prilly, le débat éthique ne serait-il pas en train de déraper?
Lire également: Don du LHC: le syndic de Prilly rejette tout conflit d’intérêts