Premier téléphone pour cet article. «Vous voulez me parler de la Dame de fer?» lance d’entrée l’interlocuteur. L’expression trouvée pour décrire la fermeté de la première ministre israélienne Golda Meir, puis popularisée sous Margaret Thatcher, est certainement exagérée dans le cas de la présidente du Conseil d’Etat vaudois. Mais force est de constater que, depuis l’éclatement du conflit social avec la fonction publique (quatre jours de mobilisation depuis décembre), la poigne de Christelle Luisier face à la colère de la rue frappe les esprits. Et surprend hors des frontières cantonales, où on imaginait plus facilement la populaire Broyarde esquisser quelques déhanchés lors des Brandons de sa ville de Payerne, les cheveux pailletés de confettis, que tenir tête à l’ensemble des faîtières syndicales du canton.