Frédéric Borloz n’a encore rien changé dans le bureau du chef de département. «J’ai d’autres priorités», glisse le conseiller d’Etat PLR. Il a juste fait donner un coup de peinture pour rendre la pièce plus claire et installé deux tableaux. Le premier est un paysage des vignes en terrasses. «Ce n’est pas Lavaux, mais le Chablais vu de Lavaux», corrige, un brin malicieux, celui qui fut durant quinze ans syndic d’Aigle. Il y a également la photo d’un alpiniste attaché dans le vide par un filin. «Ça me rappelle que s’il est trop difficile de remonter il vaut parfois mieux se jeter à l’eau», confie-t-il. Se jeter à l’eau, c’est ce qu’il a fait l’été dernier, lui le comptable de formation, en reprenant le délicat dicastère de l’Enseignement et de la Formation professionnelle. Un choix qu’il ne regrette pas, alors qu’il fait face aux grèves des enseignants à la suite du conflit sur l’indexation des salaires de la fonction publique. Pour la première fois depuis l’éclatement du mouvement, il accepte d’évoquer publiquement cette crise, mais aussi les autres grands chantiers liés à l’école vaudoise.