A Lausanne, la liberté d’expression au cœur d’un procès politico-médiatique
Justice
AbonnéUn élu communal et une journaliste, attaqués en diffamation par une société qui avait été traitée de «propriétaire voyou» dans un article de presse, ont plaidé leur acquittement devant le Tribunal de police. Récit d’audience

On sait qu’un politicien est supposé avoir le cuir épais et savoir encaisser la critique. Cette même casquette l’autorise-t-elle à tenir des propos un tantinet virulents lorsqu’il s’agit de prendre position, par voie de presse, sur un sujet qui défraie la chronique? La question était au cœur du procès au casting assez insolite qui s’est tenu ce mercredi devant le Tribunal de police de Lausanne. Pour une phrase évoquant «un propriétaire voyou», prononcée en référence à une affaire immobilière fleurant déjà le scandale, le conseiller communal socialiste Benoît Gaillard et la journaliste Camille Krafft – désormais membre de la rédaction du Temps – se retrouvent à devoir répondre de diffamation envers la société Swiss Investment Concept (SIC).