Si la pandémie qui sévit actuellement a été difficile à prévoir, ce n’est pas le cas de l’autre grande crise – climatique cette fois – qui nous attend. Voici le message politique des Verts vaudois, réunis jeudi matin en visioconférence de presse. «Nous savons ce qui nous attend et comment l’éviter, entame Alberto Mocchi, le président du parti cantonal. Ne redémarrons pas comme avant, ou nous risquons de continuer à nous acheminer vers la prochaine grande crise, le réchauffement climatique.»

La période d’arrêt liée au coronavirus a des effets économiques désastreux, la priorité pour les Verts vaudois est d’allouer des aides aux personnes qui en ont le plus besoin. «Mais aussi d’agir de manière globale et à plus long terme. Réfléchir à un modèle plus durable en matière économique, plus respectueux de l’environnement et de l’humain.»

Une initiative populaire d’ici à la fin de l’année

Le groupe prévoit de déposer des interventions au Grand Conseil et de lancer une initiative populaire d’ici à la fin de l’année, visant une économie plus résiliente. «Notre économie s’appuie encore sur des réflexes du siècle passé, rapporte le député Vassilis Venizelos. Nous aimerions introduire un revenu de transition écologique, une forme d’aide sociale en échange à la participation à une activité de soutien écologique délivrée sous forme volontaire. Nous aimerions mettre en place un essai dans le canton.»

Les Verts vaudois interviendront aussi sur la question du télétravail. «Un changement de culture est nécessaire au sein de l’administration cantonale, et nous inciterons également les entreprises privées à proposer ce système à leurs collaborateurs.» Le projet de remplacer le PIB par des indicateurs plus qualitatifs pour quantifier le bien-être d’une société sera encore proposé par les écologistes.

Afin d’accompagner l’effort de transformation économique de la société, une initiative populaire cantonale sera lancée d’ici à la fin de l’année. «Nous proposerons une modification de l’article 58 de la Constitution vaudoise sur la politique économique de l’Etat, détaille Alberto Mocchi. Nous annexerons une mention de durabilité. Nous nous intéresserons aussi à l’article 59, qui traite de la politique agricole et sylvicole, pour inciter à une consommation locale cultivée dans notre canton.»