L’essentiel

L’évacuation de la zone à défendre (ZAD) du Mormont a eu lieu ce mardi. La police a débarqué à l’aube pour déloger les militants qui occupent cette colline depuis octobre pour protester contre l’extension de la carrière du cimentier Holcim.

A la fin de la matinée, les forces de l’ordre ont avancé en détruisant à la tronçonneuse et à la pelleteuse les différentes barricades et obstacles installés sur le plateau. La zone de camping a été évacuée.

La plupart des opérations se sont passées sans effusion de violence, hormis quelques rares échauffourées en fin de matinée. A partir de 15h00, la police a pénétré dans le calme dans la maison qui servait de quartier général aux militants.

A 18h, l'opération a été considérée comme achevée, même s'il restait quelques activistes dans les arbres.

Nous avons clos ce suivi à 19h15.


■ Un policier légèrement blessé

Durant une conférence de presse conduite par Béatrice Métraux, conseillère d'Etat à la Sécurité, la police fait son bilan de cette longue évacuation. «Au terme des opérations, un policier a été légèrement blessé et aucun blessé n’est à déplorer du côté des manifestants pour l’instant» affirment la police.

Les autorités indiquent qu'«à 17h30, sur la totalité des personnes présentes, au final ce sont 29 individus qui ont été interpellés et identifiés, dont 13 laissés aller mais dénoncés à l’autorité judiciaire, 4 relaxés et 12 gardés en zone de détention police.»

Sur les ondes de la RTS, Béatrice Métraux a indiqué que «chaque partie a faire preuve de pacifisme et d’action non-violente». Elle a justifié le déploiement de forces en arguant qu'«il y avait entre 250 et 300 personnes, des objets posés pour empêcher l’approche. Il fallait des moyens.»


■ Premières réactions politiques

Le syndic d’Eclépens Claude Dutoit vit cette journée comme la fin d’un cauchemar. «Nous nous sommes sentis abandonnés par les instances cantonales», livre-t-il. «Elles auraient dû intervenir dès le commencement de l’occupation. Nous sommes restés sans réponse pendant trop longtemps. La population en a ras le bol». À l’extrême gauche de l’échiquier politique, c’est la déception. «Nous déplorons que le gouvernement cantonal et son bras armé conçoivent la protection de la propriété privée d’une multinationale aux pratiques commerciales hautement problématiques comme un combat plus important que celui pour la sauvegarde de notre environnement», écrit SolidaritéS dans son communiqué.

Lire l’article complet: Le syndic d’Eclépens: «Tous ces mois, nous avons été abandonnés par le canton»


■ Les derniers militants résistent, perchés dans des cabanes

Une petite vingtaine de militants a trouvé refuge en hauteur dans les arbres ou sur les toits de cabanes. Ils continuent d’y chanter et d’y danser tandis que les policiers ont pénétré dans le périmètre de la maison qui sert de quartier général aux zadistes. L’un d’entre eux tente d’ouvrir la porte de la maison avec une tronçonneuse.


■ Les tentes sont inspectées

Les policiers assis se relèvent et reprennent leurs boucliers. La lutte va se poursuivre sous peu. Des militants prostrés du côté de la carrière appellent du renfort. Comme le chemin est dégagé (pelleteuse) des véhicules entrent dans la ZAD. Les policiers entrent facilement du côté de la carrière, ils inspectent toutes les tentes tandis que d’autres sont en route vers la maison. Face à eux, les militants sont de moins en moins nombreux. Les forces de l’ordre procèdent de façon méthodique: des petits groupes se concentrent sur les militants perchés dans les cabanes.

Un militant affirme que les policiers font une pause de 45 minutes et que si personne ne jette de cailloux, personne ne sera arrêté. «On nous l’a promis», assure-t-il.



■ Une trentaine d’interpellations

La police annonce avoir interpellé 34 personnes. 32 ont été libérées et reconduites à la gare. Les policiers sont aussi immobiles du côté de l’entrée, ils restent aux extrémités du terrain. Des occupants n’ont pas quitté la seule maison du terrain. Ils devaient l’évacuer le 26 mars dernier.

«C’est la tristesse et la colère qui nous ont réunis ici», chuchote un militant à l’oreille de son amie. Certains se disent adieu. Ils se résignent à partir dès la prochaine charge. «On avait beaucoup d’espoir ce matin, mais on voit bien que nous avons perdu, dit un autre. Nous ne pouvons plus que les ralentir». «Personne ne se résigne, complète un autre. Nous avons tous des degrés d’implication différents. Certains ont atteint leur limite. Ceux qui restent vont résister».

Tous regrettent que la trêve d’une heure pour manger, convenue avec le porte-parole de la police, n’ait pas été respectée. «Ils ont commencé à charger du côté de la carrière alors qu’on nous avait dit que la négociation était gagnée, raconte un zadiste. Du coup on a cru que la barricade principale était tranquille et on est allé de l’autre côté. En fin de compte, ils ont aussi chargé l’entrée par le côté. On s’est fait avoir»


■ Approche velléitaire de la colline du Mormont

Un groupe de supporters des zadistes a tenté de s’approcher de l’entrée pour témoigner de son soutien. L’habit fait le moine. On reconnaît les personnes qui viennent à la Sarraz pour soutenir les zadistes à leur accoutrement: eux ne portent pas de tenue antiémeute ou d’uniforme de la gendarmerie. Ce sont des jeunes et des moins jeunes en habit de tous les jours qui ont enfilé des chaussures de marche.

Depuis le petit matin, ils affluent de toute part. Ils convergent d’abord à la gare de la Sarraz puis se dispersent sur la colline du Mormont, celle que la carrière de la multinationale LafargeHolcim ronge peu à peu depuis les années 50.

Leur présence est le témoignage de leur soutien aux membres de la zone à défendre. Certains ont apporté des sandwiches, d’autres se sont munis de pancartes, la plupart se sont levés de bonne heure et l'un d'entre eux n’a pas dormi. Durant la nuit, en se frayant un passage dans la forêt loin des regards de la gendarmerie, il a pu rejoindre sa sœur qui vit dans la ZAD depuis le mois d’octobre. Il se dit inquiet: «J’ai pu lui donner un casque pour qu’elle ne soit pas blessée, car je redoute que la situation devienne violente». Il sait que ses parents retraités sont assis devant l’entrée de la zone à défendre et tentent d’empêcher la progression des forces de l’ordre. «Il faut que je les rejoigne», dit-il, pressé, avant de partir.

Nous le suivons. Et derrière lui, un attroupement d’une trentaine de promeneurs se met en mouvement. Tous veulent accéder à l’entrée de la ZAD. Leur objectif? «Crier aux zadistes qu’on les aime, qu’on les soutient et empêcher les flics de les atteindre!», répond une femme en mettant ses lunettes de soleil.

Le groupe traverse d’abord les vignes en amont de la gare. Mais lorsque au-dessus d’eux, la silhouette noire d’un policier antiémeute apparaît, tous marquent un temps d’hésitation. Doivent-ils le contourner? Par où peuvent-ils passer sans être vus? On évoque la possibilité de s’engouffrer dans la forêt à l’est. Puis on parle d’un sentier au nord de la colline. Certains ne veulent pas être contrôlés et préfèrent éviter les forces de l’ordre. Mais une femme interrompt le débat: «Nous ne sommes pas en train de faire quelque chose d’illégal! Nous nous promenons sur une colline!». C’est vrai.

Le groupe repart et passe sans heurt devant le policier puis son collègue posté quelques mètres plus loin. Au loin, des gendarmes tirent des rubans rouge et blanc à travers champs. Derrière eux, un camion blindé se fraie un passage sur le chemin de terre qui mène au sommet de la colline. Le soleil brille, on entend les oiseaux chanter, puis une détonation. «J’ai peur», glisse une jeune femme. «Ce sont des lacrymo?» demande son voisin. «Je n’en sais rien, ils envoient aussi des boules en caoutchouc», répond un compagnon.

La colline du Mormont forme une vaste plaine qui mène en pente douce à sa cime. Sa surface offre un terrain idéal aux cultures. D’ailleurs, les beaux jours ont permis aux premières pousses de sortir de terre. Le sol est désormais couvert d’un tapis verdoyant que les promeneurs se refusent de fouler. «Il faut contourner ce champ par le petit chemin, ce n’est pas cool pour l’agriculteur!», avance l’un d’eux. Le groupe se détourne et longe alors les arbustes en bord de parcelle.

Dans leur dos, cependant, un vrombissement se fait entendre. Une dizaine de motos, chacune chevauchée par deux policiers en tenue antiémeute traversent les cultures dans leur direction. Contrôles d’identité. Chaque promeneur doit montrer patte blanche. Interrompus dans leur marche, certains sortent un ukulélé et entonnent alors des chants à l’encontre des policiers: «Dire qu’on te paie pour ça», scande une jeune fille.

Une question leur est alors posée. Ont-ils l’impression de défendre le bon parti? En fouillant un sac l’un d’eux répond: «C’est notre fonction. Le boulanger est payé pour faire du pain, nous le sommes pour faire notre boulot». Les policiers laissent passer le groupe. «Suivez les banderoles, mais n’avancez pas vers l’entrée. Sinon, vous risquez de vous faire gazer». Par vos collègues? «Oui. Vous n’avez pas le droit de passer cette limite». Pourquoi? «Parce que».

Le chemin mène à une impasse improvisée par les cordons de sécurité. Voici les promeneurs encerclés par un cordon de policiers antiémeute munis de boucliers. Au moindre geste, ils sont repoussés et menacés d’être gazés ou heurtés d’un coup de matraque. Devant les uniformes noirs, chacun s’assoit alors dans l’herbe. Là, sous le regard impassible des «gardiens de la paix», certains fument une cigarette, d’autres entonnent des chansons.

De la ZAD, une musique festive retentit alors qu’une voix émanant d’un haut-parleur placé sur le toit d’un véhicule de la gendarmerie enjoint en anglais les militants à se rendre. Assise dans l’herbe, une observatrice sourit: «Ça va leur prendre du temps. Certains zadistes se sont emprisonnés le bras dans du béton. D’autres sont attachés entre eux ou suspendus dans les arbres. Les flics auront du boulot avant d’arriver au cœur de la zone».

Impossible de s’en approcher cependant, sans que les policiers n’encerclent les velléitaires. Montrer sa carte de presse ne permet pas non plus d’avancer: «Vous auriez dû vous accréditer». Pour marcher dans un champ? «Oui».

Caroline Christinaz


■ Les forces de l’ordre contournent les différents obstacles, l’entrée principale de la ZAD démontée

Les forces de l’ordre ont réussi à entrer dans la ZAD en passant par le côté, à travers le petit bois. Ils démolissent la barricade principale qui faisait office de porte d’entrée. Les militants ripostent avec des bombes de peinture. Cinq mètres plus loin, une nouvelle barricade est précédée d’un feu de paille. Les militants reculent dès l’entrée des forces de l’ordre et se replient. «Vous vous rendez coupable d’acte à caractère pénal», répète la police.

On distingue sur place des bruits de feu d’artifice mêlés à des bruits d’encouragement, et des applaudissements. L’entrée principale de la ZAD a été démontée. Les deux zadistes qui étaient enfermés dans la structure en forme de Terre sont délogés.

Aux barricades de la mine, des policiers utilisent des tronçonneuses pour passer au travers.
Une radio pirate s’adresse aux policiers grâce à des haut-parleurs: «Il y a des choses qu’il faut défendre, combattre à tout prix».

Les zadistes avaient prévu des structures pour ralentir les forces de l’ordre. Un homme est perché en haut d’un arbre, sur une plateforme maintenue par des cordes accrochées à des poteaux au sol. Si elles sont coupées, il tombe. Les agents se sont simplement baissés pour passer dessous.


■ La Radio de la ZAD de la Colline


■ Philippe Biéler en observateur engagé

L’ancien conseiller d’Etat Philippe Biéler (Les Verts) est présent comme observateur indépendant. Il est arrivé à 7 heures du matin. «Nous sommes trois. Notre présence a été sollicitée par le conseil d’Etat vaudois.» Sa mission: observer ce qu’il se passe. «J’espère que cela contribue à pacifier les événements. On n’intervient pas mais le fait qu’il y ait des personnes neutres, des journalistes ou autres, qui observent les scènes est bénéfique pour éviter le moindre drame», estime celui qui est clairement engagé dans la lutte pour le climat auprès des Grands-parents pour le climat, mais qui n’a jamais pris position concernant la ZAD.


■ «Cessez tout acte de résistance»

Toujours aucun mouvement. Le face-à-face se poursuit entre les forces de l’ordre et les zadistes. Des policiers seraient également présents de l’autre côté, à la carrière. Dernière sommation de la part de la police: «Veuillez cesser toute violence et acte de résistance». De l’autre côté de la barrière, les zadistes se mettent en position pour défendre l’entrée: «Posez vos armes et nous poserons les nôtres», crie l’un d’eux.

Un rassemblement de soutien pour la ZAD est prévu à 12h45 à la gare de Lausanne.


■ «Il y a toujours cette idée qu’Holcim rapporte quelque chose à la région»

Plusieurs dizaines d’habitants d’Eclépens sont venus soutenir cette mobilisation. Cette femme de 29 ans est venue avec des proches, dont sa mère. «Elle a toujours eu des convictions écologiques, mais c’est la première fois qu’elle manifeste». Elle confie que dans le village, les avis sont divisés sur cette occupation. «Il y a toujours cette idée qu’Holcim rapporte quelque chose à la région. Leurs grands-parents ont peut-être travaillé pour eux, mais aujourd’hui c’est surtout de la main-d’œuvre étrangère qui est sur le terrain». Elle ajoute que bien qu’Holcim soit un bien économique, «la multinationale détruit bien plus qu’elle ne rapporte».

Lire également: Simon Kronenberg, CEO de Holcim Suisse: «Nous considérons faire partie de la solution, pas du problème»

Ce militant vient sur place depuis 40 ans. Admirateur des oiseaux et des orchidées, il tente de ralentir ce véhicule, utilisé habituellement pour déblayer la neige.


■ Désaccord entre les militants

Les zadistes à l’intérieur des barricades crient «tout le monde déteste la police» et «cassez-vous». Ils viennent de jeter un feu d’artifice en direction du cordon de policiers. Certains clament «vous n’avez pas honte?» en brandissant des bouts de miroir en direction des policiers: «regardez-vous!». Les autres suivent: «Policiers doucement, on fait ça pour vos enfants». Les agents leur redemandent de quitter les lieux dans le calme, les mains en évidence. Il y a un désaccord entre les militants. Ceux en première ligne rappellent qu’ils sont plusieurs à prôner la non-violence et appellent au calme. Ceux à l’extérieur abondent.


■ Mise en garde pour les journalistes

Pour se rendre sur les lieux, les journalistes doivent se faire accréditer dans un lieu à proximité de la gare et revêtir un gilet bleu. Ils sont conduits sur place dans un fourgon.
«Ce gilet ne vous donne pas tous les droits, faites attention», précise un policier. Le chargé de communication de la police invite les journalistes à se ranger sur le côté.


■ Alain Chanson: «On se bat depuis des dizaines d’années»

Sur place, Alain Chanson, président de l’Association pour la Sauvegarde du Mormont (ASM), se réjouit de voir une telle mobilisation: «C’est génial!». Pour lui, ce qu’il reste de vestiges naturels doit être protégé. «Beaucoup de débats ont vu le jour ces dernières années». Il se souvient de son professeur de botanique qui, dans les années 70, se battait déjà pour protéger une espèce d’orchidées, «mais à l’époque, peu de gens s’en préoccupaient.»

Lire aussi: A Eclépens, les orchidées de la discorde

Son propre travail fin d'études en botanique se concentrait sur les prairies sèches présentes sur un terrain situé de l’autre côté du Mormont. «J’habite dans le coin depuis 25 ans, on se bat depuis des dizaines d’années et aujourd’hui on est nombreux à le faire».


■ «Les deux personnes enchaînées dans la terre risquent leurs vies»

Un militant du mouvement Extinction Rebellion (XR) s’est grimé en clown «pour se mettre à la hauteur de ses interlocuteurs», dit-il. Les militants de XR ont organisé plusieurs actions de désobéissance civile. Ce matin, ils se sont réunis bras dessus bras dessous à l’entrée du sentier, au niveau du cimetière. Lui a aidé à la mise en place d’une autre structure faite de terre, à l’entrée principale de la ZAD. «Les deux personnes enchaînées dans la terre risquent leurs vies si vous les arrosez d’eau ou déplacez la structure», prévient une militante.

Une structure en forme de Terre dans laquelle des personnes sont enchaînées. A l’intérieur de la Terre, deux zadistes. Ils ont chacun un bras inséré dans des tuyaux reliés dans un demi-baril et sont maintenus par un cadenas. «Ils sont en train de protéger la terre de l’intérieur», résume une militante. «Si de l’eau est utilisée, ils risquent d’étouffer», répète une zadiste.

Chams Iaz.


■ «Nous voulons donner le bonheur à notre prochain»

Un militant déguisé en Charlie Chaplin avec un tissu «contact police» brodé dans le dos déclame le monologue final du film «Le Dictateur» aux policiers. «Nous voudrions tous nous aider, les êtres humains sont ainsi. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas le malheur. Nous ne voulons ni haïr ni humilier personne.»

Chams Iaz


■ Armée en terre cuite

Une armée en terre cuite a été installée le long du sentier bétonné. «Il y a peut-être des pétards», prévient un policier. Tout le monde se met sur le bas-côté. «Ces sculptures ont été faites avec amour!», scande la dizaine de militants. Mais au signal, la lame passe et rase tout sur son passage.

Chams Iaz.


■ Obstacles et barricades

Des obstacles, des barricades en bois, motte de paille et pneus ont été installés un peu plus loin. Un policier se demande si la paille n’est pas piégée. Les forces de l’ordre gagnent du terrain progressivement. L’obstacle suivant: une tour faites en troncs d’arbres et palettes en haut de laquelle un zadiste est installé. Il a une réserve d’eau et écoute de la musique. «Toute résistance est inutile», rappelle en plusieurs langues la radio du véhicule de police. Ils appellent à quitter les lieux de manière pacifique.

Chams Iaz


Appel à des renforts

Tant Holcim que la commune de La Sarraz avaient entrepris des actions en justice pour chasser les activistes. Ceux-ci ont tenté de faire recours, mais sans succès, ouvrant la voie à une expulsion dès le 30 mars. Sachant que leur départ forcé approchait, les occupants de la ZAD – pour zone à défendre – ont appelé ces derniers jours le maximum de personnes à les rejoindre. Pour compliquer la tâche de la police, ils ont aussi accéléré les constructions de défense, barricades, hamacs suspendus et autres cabanes dans les arbres.

L’association des Orchidées du Mormont de Jacques Dubochet s’est dite «inquiète» de la confrontation entre zadistes et policiers. Le prix Nobel de chimie a exhorté à «un engagement sans faille dans la non-violence des deux côtés».

Lire le blog de Jacques Dubochet

La première ZAD de Suisse a vu le jour le 17 octobre dernier sur la colline du Mormont. Les militants se sont précisément installés sur le plateau de la Birette, où Holcim souhaite étendre sa carrière. Un projet qui reste toutefois suspendu à un recours au Tribunal fédéral.