La pénurie de main-d’œuvre pourrait profiter aux étudiants étrangers en Suisse. Mercredi 27 septembre, le Conseil fédéral a mis en consultation un projet de loi visant à mettre en place les conditions pour permettre aux étudiants ressortissants d’État tiers (hors UE et AELE) de rester en Suisse pour y travailler, en créant aussi une dérogation du nombre maximal d’autorisations de séjour. Pour être concernés les étudiants devront être diplômés d’un master ou d’un doctorat d’une haute école suisse et travailler dans un domaine touché par une pénurie de personnel qualifié.

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«Une telle loi ne ferait que corriger une pratique aberrante, explique Philippe Wanner, démographe et professeur à l’Université de Genève à Heidi.news. Il n’est pas très logique de former en Suisse des jeunes qui terminent leurs études en étant hautement qualifiés, mais qui doivent ensuite souvent quitter le pays.» Entre 200 et 300 étudiants seraient concernés par cette nouvelle loi.

Six mois en Suisse

Actuellement, ces diplômés peuvent rester six mois en Suisse après la fin de leurs études pour y trouver du travail. Certains, dont l’activité envisagée a un intérêt scientifique ou économique important, ne sont pas soumis à la priorité des travailleurs en Suisse, précise Heidi.news.

A l’origine de cette proposition du Conseil fédéral, le conseiller national Marcel Dobler, un PLR saint-gallois qui en 2017, avait exigé que ces étudiants diplômés soient exclus des quotas.