Chasse
AbonnéLa loi sur la chasse a été rejetée par 51,9% des votants. Les régions urbaines ont clairement fait la différence. Les deux camps sont d’accord pour débattre d’un nouveau texte permettant d’améliorer la protection à la fois des troupeaux et des espèces menacées

Le loup a vaincu les moutons. Ce raccourci résume le rejet de la loi sur la chasse, qui aurait permis d’abattre plus facilement ces canidés. A titre préventif, sur décision cantonale. Cependant, au moment où la biodiversité devient «un thème sacré», comme le dit le conseiller national Sidney Kamerzin (PDC/VS), cette nouvelle loi a été rejetée, de justesse. Les villes ont battu les campagnes.
Cette loi sur la chasse a passionné les Suisses, autant, voire davantage, que la libre circulation ou l’achat de nouveaux avions de combat. L’un des principaux opposants à ce texte, le Vert valaisan Christophe Clivaz a lui aussi été surpris par cet emballement: «Il y a la question de la relation à l’animal et du loup comme animal mythique qui explique la forte émotion qu’il y a eu autour de cet objet.» Pour François Turrian, directeur romand de BirdLife, «c’est notre rapport à la faune sauvage qui a été interrogé durant cette campagne.»