A Zurich, le oui radical cache la méfiance des partis
L'UDC ne pourra compter sur le soutien des radicaux pour combattre la réforme.
Le Temps
Les partis zurichois ne seront pas unis contre la nouvelle péréquation financière. Contrairement à l'UDC, le PRD a décidé jeudi soir à Rüschlikon (ZH) de soutenir le projet. Le fédéralisme l'a emporté sur les intérêts du canton. La décision est surprenante, car les mêmes délégués avaient décidé il y a un an de s'opposer à la RPT lors de l'élaboration de leur nouveau programme. De plus, certains conseillers nationaux, qui l'avaient soutenue aux Chambres, ont changé d'avis. Pour convaincre les délégués, il aura fallu toute la force de persuasion de l'ex-conseillère aux Etats Vreni Spoerry. Après un long débat, ils ont accepté le projet par 81 voix contre 43. «Le texte sur la base duquel vous avez pris votre décision il y a un an ne correspond pas à la dernière version du projet», a-
t-elle argumenté. Depuis, Zurich et les autres cantons financièrement forts ont réussi à imposer leurs exigences. Les cantons qui profitent d'infrastructures ou de prestations payées par un autre pourront ainsi se voir contraints d'y participer financièrement.
Le PDC et le PS sceptiques
Fer de lance des adversaires, le conseiller national Filippo Leutenegger est persuadé que la réforme n'amènera pas les cantons pauvres à attendre moins d'argent de la Confédération: «Au contraire, on distribuera encore plus de subventions qu'aujourd'hui.» Utilisant des arguments proches de l'UDC zurichoise, il a indiqué que le nouveau système affaiblirait les cantons payeurs comme Zurich et impliquerait à terme d'augmenter les impôts. L'UDC zurichoise ne pourra donc pas s'allier au PRD. Sa direction a déjà lancé une campagne polémique intitulée «Se casser le dos pour les fainéants?». Elle pourrait, par contre, recevoir le soutien des autres partis cantonaux. Le PDC se dit «critique» envers la RPT. A gauche, la tendance est également au refus à cause de la délégation de certaines prestations sociales aux cantons.