ÉDITORIAL. De retour à la tête de la plus grande banque suisse, le Tessinois a d’immenses qualités. Mais il ne sera pas conciliant lorsque les pressions monteront sur l’établissement
Le Tessinois de 62 ans, qui a transformé UBS après le sauvetage étatique, revient à sa tête. Son succès et ses connexions politiques ont pesé davantage que l’expérience de son successeur Ralph Hamers aux Pays-Bas, lequel doit céder sa place
Le gendarme de la finance envisage de poursuivre davantage d’ex-managers de la banque, au-delà des quatre déjà sous enquête. Mais il ne peut interdire d’exercer qu’à ceux qui sont encore en place ou qui voudraient revenir dans la finance suisse
OPINION. Les conditions de la reprise de CS par UBS constituent une «atteinte gravissime» aux droits des actionnaires, soutiennent deux avocats genevois, pour qui les conditions d’une expropriation matérielle pourraient bien être remplies
Les taux d’intérêt et le resserrement quantitatif, qui se traduisent par un durcissement des conditions financières, pèsent sur le secteur bancaire, en bien meilleure posture pour y résister qu’en 2008
La débâcle de l’ex-deuxième banque du pays aura un impact négatif sur la couverture médiatique des banques suisses, au moins à court terme, reconnaît le patron de Julius Baer. Mais les éléments du succès de la place financière restent en place
La banque, rachetée par UBS, a déjà puisé dans le fonds de garanties mis à disposition par l’Etat et la Banque nationale. L’argent a compensé les retraits des clients et répondu aux exigences de garanties des autres banques, indique Karin Keller-Sutter à la SRF
Par Mathilde FarineMichel GuillaumeSébastien Ruche
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Plongée dans les coulisses du rachat de Credit Suisse par UBS, annoncé dimanche passé après des jours et des nuits d’injonctions et de tractations entre le Conseil fédéral, la Banque nationale et les deux banques concernées
La commission de gestion du Conseil des Etats demande des clarifications, notamment sur l'action des autorités. Des conseillers fédéraux seront auditionnés
Les CDS, ces outils qui servent à se couvrir contre le risque de défaut d’une dette, sont vus comme un accélérateur de la chute de la banque. Ils avaient déjà joué un rôle lors de la crise de l’euro
Le nombre de banques qui financent le commerce de ressources naturelles diminue et les PME du secteur peinent à trouver des crédits. La disparition du numéro deux bancaire helvétique renforce cette tendance
Une période délicate attend les collaborateurs de Credit Suisse et d’UBS. Dans les premiers jours qui suivent un rachat, puis tout au long du processus, la gestion du personnel est clé pour une adhésion au nouveau projet
Le professeur émérite de l’Université de Fribourg a été surpris par la solution choisie par les autorités pour stabiliser la place financière suisse. Il penchait plutôt pour un rachat de Credit Suisse par la Confédération dans la perspective d’une revente ultérieure
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