Autant le dire tout de suite: les quatre Blues Guitar Masters retenus dans cette compil rusée (saupoudrage d’inédits, timing généreux) ne font pas dans l’allusif…
Claudio Abbado, qui a attendu son vieil âge pour se pencher sur le seul opéra de Beethoven, l’aborde par le biais du XVIIIe siècle. Une lecture empreinte d’humanité et d’évidence
(Domino Recording/Musikvertrieb). Le dernier bon souvenir que laisse de lui Alex Turner – cela se confirme, hélas – remonte à son équipée prodigieuse chez les Last Shadow Puppets...
Les choix scénographiques de Michael Grandage, la précision du jeu et – ce qui est devenu plutôt rare – le respect des données du livret aboutissent à un spectacle qui rend sensible comme jamais à la cruauté terrible de cette histoire...
(Cargo Records/Irascible). Une voix haut-perchée et glamour, des mélodies d’une efficacité terrassante et une mousse instrumentale euphorique, qui fait ressurgir par endroits les rares facettes recevables de l’eurodance...
On a souvent chanté ici les louanges du Montréalais Tim Hecker, incroyablement talentueux lorsqu’il s’agit de mêler, sur un canevas ambient, l’expressivité de nappes solaires et la dureté vibratoire des saturations...
Entre bilan des aventures passées, crise de la cinquantaine et amorce de la période ultime, deux coffrets anniversaires dressent le portrait d’un Casanova du beau son
La chanteuse Asha Bhosle reste moins connue dans le pays que sa sœur Lata Mangeshkar. Mais elle a enregistré des milliers de bandes originales pour Bollywood. Dans cet album, elle croise le Kronos Quartet
Au bel hommage à l’Inde britannique célébrant la nature inviolée et les animaux plus sages que les hommes répond en musique ce «Poème symphonique d’après Rudyard Kipling»...
Un des plus grands percussionnistes de son temps, fils merveilleux du maître Alla Raka, ouvre la sophistication du raga indien à des passants surdoués (John Mc Laughlin, Jan Garbarek)...
Il faut imaginer le contexte. Celui de deux musiques classiques qui, jusqu’alors, chacune pour d’excellentes raisons, se concevaient comme le paroxysme exclusif de la culture humaine...
Ces deux-là ne font pas mystère de leur ascendance stylistique: rien de plus juteux pour eux dans l’histoire du saxophone que le binôme Hawkins-Webster...
Romantisme, quand tu nous tiens! En plein XXe siècle, Pfitzner (1869-1949) reste fidèle à Goethe, Heine et Eichendorff : ce ne sont que clairs de lune, landes, forêts et chevauchées, lutins et loreleis...