Les places européennes ont rebondi lundi après une matinée chahutée. Les craintes de déstabilisation du système bancaire sont cependant loin d’être dissipées
OPINION. La débâcle de Credit Suisse illustre l’importance de la confiance des clients, elle rappelle aussi la vulnérabilité inhérente aux banques de dépôts, rappelle Charles Wyplosz, économiste au Graduate Institute de Genève
Inévitablement, l’autorité de surveillance des banques sera pointée du doigt pour n’avoir pas su anticiper la faillite de Credit Suisse. Une façon pour le politique d’oublier qu’il l’a dotée et conçue suivant une philosophie minimaliste
Ce n’est que le dernier exemple en date: l’effondrement de Credit Suisse intervient après la remise en question de la neutralité de la Confédération par ses voisins et une crise de confiance avec l’Union européenne
La débâcle de Credit Suisse appelle à établir les faits et les responsabilités. La gauche tire à boulets rouges sur la majorité bourgeoise et ses (ex-) ministres des Finances. PLR et UDC se renvoient la balle
Climat tendu ce lundi matin. A Lausanne, les employés de Credit Suisse sont arrivés au bureau la mine grise, sans vouloir faire le moindre commentaire. D’autres collaborateurs basés à Zurich expriment leurs craintes par téléphone
Un grand gâchis, la moins mauvaise des solutions: pour trois spécialistes de la place financière suisse interrogés par «Le Temps», le soulagement est très relatif. Ils soulignent la nécessité d’une surveillance renforcée du secteur bancaire pour les années à venir
La disparition de Credit Suisse, avec son rachat «aux soldes» par sa rivale historique UBS, anime les médias suisses et internationaux qui s’inquiètent pour l’image de la place financière helvétique
Avec le rachat de Credit Suisse par UBS pour trois milliards de francs, de nombreuses questions se posent pour les collaborateurs de la banque aux deux voiles. L’Association suisse des employés de banque craint d’importants licenciements
Entre sidération, colère et inquiétudes, le monde politique suisse accuse le coup à l’annonce de la reprise de Credit Suisse par l’UBS. Sous la coupole fédérale, ils sont nombreux à demander un débat sur la régulation des marchés financiers
ÉDITORIAL. La stricte réglementation née de la grande crise financière prévoyait des plans pour démanteler les établissements trop grands pour faire faillite. Il est surprenant, voire désolant, qu’ils n’aient pas été appliqués
Il reste une poignée d’heures au Conseil fédéral, à la BNS et à la Finma pour sceller le sort de Credit Suisse, probablement par sa reprise par UBS. Tout se joue au Bernerhof, siège du Département fédéral des finances
Les négociations pour pousser UBS à annoncer la reprise de Credit Suisse, à l’agonie, se poursuivent. Parmi leurs protagonistes, deux hommes aux profils très distincts
En baisse à l’ouverture des marchés, l’action UBS rebondit vigoureusement lundi après-midi. Vers 14h40, le titre du numéro un bancaire suisse s’envolait de 6,02% à 18,14 francs. Notre suivi
L'ancien président de la Finma Eugen Haltiner confie samedi ses doutes sur un tel scénario. Il critique par ailleurs la discrétion de la Confédération et de Credit Suisse
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